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Le mois de novembre 2024 voit la foire internationale de photographie Paris Photo reprendre ses quartiers au Grand Palais. Pour sa vingt-septième édition, ce rendez-vous de la photographie internationale invite galeries, artistes, institutions, commissaires, journalistes, collectionneurs et amateurs à une manifestation placée sous le signe du huitième art, auquel Women In Motion apporte à nouveau son soutien.
Créé en 2018 par la foire en partenariat avec le ministère de la Culture, le parcours Elles × Paris Photo a permis d’augmenter la représentation des femmes artistes lors de l’évènement de 20 à 38 %. Du 7 au 10 novembre, Women In Motion s’y associe pour la cinquième année consécutive, afin de continuer à mettre le travail des femmes photographes à l’honneur.
Le parcours de cette édition 2024 a pour commissaire Raphaëlle Stopin, directrice du Centre photographique Rouen Normandie et ancienne directrice du festival de Hyères.
Interview de la commissaire du parcours Raphaëlle Stopin
Outre son soutien au parcours Elles x Paris Photo, Women In Motion réaffirme son engagement pour la valorisation et la visibilité des femmes photographes. Pour la première fois en 2024, le parcours s’étend et s’étoffe d’une aide concrète à quatre galeries proposant des expositions monographiques ou collectives.
La galerie Martini & Ronchetti, ouverte à Gênes en 1969 sous le nom « Pourquoi pas » et consacrée à l’avant-garde internationale du XXe siècle, expose le travail de Lisetta Carmi, photographe italienne.
Lisetta Carmi
Née à Gênes en 1924 dans une famille juive bourgeoise, Lisetta Carmi se réfugie en Suisse en 1938, avant de regagner l’Italie à la fin de la guerre et d’obtenir son diplôme au Conservatoire de Milan. Après une série de concerts à travers le monde, elle interrompt sa carrière musicale et s’initie à la photographie ; elle produit alors des clichés de la réalité de la vie urbaine génoise. Son goût pour le reportage, puis pour les portraits de personnalités la mène en Sardaigne, à Paris ou encore en Amérique latine. Parmi ses projets les plus emblématiques, ses photos de travestis génois, publiées en 1972. Elle décède à Cisternino en 2022.
Fondée en 2007, la galerie Higher Pictures, d’abord sise à New York, puis à Brooklyn depuis 2020, se dédie aux artistes vivants. Elle présente une exposition réunissant les photographes Carla Williams, Susan Lipper et Janice Guy.
Carla Williams
Carla Williams, née en 1965, est photographe, archiviste, éditrice et écrivaine, et vit à La Nouvelle-Orléans. Elle est l’auteure de deux histoires de la photographie, dont The Black Female Body: A Photographic History avec Deborah Willis. La première monographie de Williams, Tender, a été publiée en 2023 par TBW Books et a remporté le prix Paris Photo–Aperture First PhotoBook Award 2023. Sa première exposition personnelle en galerie s’est tenue en 2023 chez Higher Pictures.
Susan Lipper
Susan Lipper est une photographe américaine, diplômée de Yale en 1983. New-Yorkaise, elle a, de 1988 à 1992, résidé par intermittence dans une communauté de Virginie-Occidentale, dont elle a interviewé et photographié les habitants. S’affranchissant du vocabulaire de la photographie documentaire, Lipper a permis à ses modèles d’agir en acteurs et de livrer d’autres versions d’eux-mêmes. La série a été exposée à la Photographers’ Gallery à Londres en 1994. La même année, sa monographie Grapevine a été publiée, suivie de Trip, 1993 – 1999, et de Domesticated Land, 2012 – 2016, un triptyque de pèlerinages vers l’ouest américain.
SUSAN LIPPER
Untitled (Grapevine)
1992
Gelatin silver print
35 7/16 x 34 15/16 in./ 90 x 88.7 cm
Courtesy the artist and Higher Pictures
Janice Guy
Née à Londres, Janice Guy commence à réaliser des autoportraits dans les années 1970 alors qu’elle étudie à la Kunstakademie, à Düsseldorf, qui lui valent de figurer dans l’exposition historique Künstlerinnen Internationale 1877-1977 et de faire l’objet d’une exposition monographique dès 1979. Elle est ensuite galeriste à Naples puis à New York, où elle crée la galerie Murray Guy, en activité de 1998 à 2017. Ses photographies ont refait surface lors d’une exposition collective en 2007 à White Columns, à New York, suivie de plusieurs expositions personnelles depuis.
Sheila Pinkel
XXX
Fondée à Rome par Paola Capata en 2003 avec l’objectif d’offrir aux artistes un espace propice à une approche expérimentale des expositions, la galerie Monitor présente le travail d’Elisa Montessori.
Elisa Montessori
Née à Gênes en 1931, c’est en 1951 qu’Elisa Montessori se voit consacrer sa première exposition à Rome. Depuis les années 1950, elle explore les formes et les styles et adopte une approche minimaliste, entre abstraction pure et évocation figurative. Ses œuvres fondées sur les concepts d’accumulation et de soustraction reflètent également l’influence de deux mondes – la richesse culturelle de l’Occident et le foisonnement symbolique de l’Orient – et tissent un lien profond entre femme et nature. Elisa Montessori vit et travaille actuellement à Rome.
La galerie liégeoise Nadja Vilenne, créée en novembre 1998 et attachée à une vingtaine d’artistes émergents et confirmés, belges et étrangers, emmène à Paris des tirages d’Aglaia Konrad.
Aglaia Konrad
Née en 1960 à Salzbourg, Aglaia Konrad s’est consacrée, au cours des vingt dernières années, à l’étude du développement de la métropole mondiale, des agglomérations urbaines et des mégapoles, de São Paulo à Pékin, en passant par Chicago, Dakar et Le Caire. Sa pratique, qui s’appuie sur des recherches sur le terrain et des archives visuelles, fait appel à la photographie, à la vidéo, à la projection de diapositives et à des installations photographiques à grande échelle, ainsi qu’à la publication d’essais visuels photographiques. Aglaia Konrad a récemment fait l’objet de nombreuses expositions monographiques, la dernière au Foto Museum d’Anvers en 2022 pour Umbau.